Comme chaque année dans le monde, le 31 juillet est une date est dédiée à la Femme Africaine.
Cette année, le thème retenu est la « transmission ».
Mon message en ce jour est destiné tout spécialement à ma fille, et à toutes les jeunes filles qui consacrent de leur précieux temps à la lecture de chaque billet sur mon blog. Ma petite en ce jour, je pense à ce que je pourrais te transmettre comme valeurs.
Pour commencer je t’explique ce à quoi m’a fait penser ce thème. A mon avis, il est question de la transmission des valeurs morales et éducatives par les parents aux enfants notamment, le rôle primordial de la femme dans l’éducation des enfants. Il n’est un secret pour personne : dans notre société africaine, la femme est la détentrice des clés de l’éducation. D’aucuns diront qu’une telle pensée est péjorative voire sexiste mais, la réalité ne peut en être autrement, du moment où la femme est celle qui donne la vie. Oui, il est vrai que l’éducation des enfants relève autant du père que de la mère. N’empêche que l’on ne peut nier l’évidence : une éducation de base réussie n’est de mise que si elle est inculquée par la femme.
D’où la nécessité pour nous jeunes filles de faire l’essentiel, pour préserver les valeurs reçues de nos aînées afin d’être de bonnes éducatrices. Il est nécessaire que nous nous sentions concernées par cette lutte, car personne ne le fera à notre place.
Ma chère fille, la première chose que je te transmets est la crainte de Dieu et l’amour du prochain. Cultive l’amour du travail bien fait et sois toujours humble. Crois en tes rêves et ne les abandonne jamais. Œuvre pour vivre tes passions, peu importe les sacrifices que cela peut te couter. Car sache le, aucun sacrifice n’est vain sur cette terre.

Malgré les obstacles et les vicissitudes de la vie, ne perds pas de vue ton objectif. Apprends à être patiente et avoir l’oreille attentive. Ne crois pas que tu possèdes le monopole du savoir, écoute et demande l’avis des autres afin de t’améliorer. Pardonne aux autres et pardonne-toi, pour les fautes et erreurs que tu feras. Aussi n’hésite pas à t’excuser et à demander pardon. Néanmoins n’aies jamais peur de dire la vérité, sois toujours véridique et juste envers ta personne et envers les autres. Ne jamais oublier qu’on peut apprendre autant d’un enfant que d’un adulte. Respecter les gens et leurs opinions. Petite chérie, sois toujours et toujours reconnaissante, dis merci à qui te fait du bien. Donne toujours le meilleur de toi pour ne pas vouer à l’échec tes efforts afin d’être un modèle pour ceux qui te suivent.
J’ai compris une chose quand je t’attendais, c’est que les jeunes filles en situation de grossesses précoces sont martyrisées. Les grossesses précoces sont considérées comme un tabou, les enfants qui naitront comme des enfants impurs, indignes. Aussi le regard des autres et la peur du lendemain affaiblissent les filles et poussent certaines à l’avortement. Porter et donner naissance à un enfant peu importe la condition et l’âge n’est pas un crime ni une honte, c’est la plus belle expérience de vie d’une femme. Je n’encourage pas les filles à concevoir tôt mais si la situation se présente, jeunes filles prenez courage, battez-vous pour la vie de votre enfant. Et sachez que la vie ne s’arrête pas après cela, ainsi il n’est pas question de rester à la maison pour jouer la maman. Mais sortez, courez à gauche et à droite à la poursuite de vos rêves, à la recherche d’un avenir pour votre enfant et vous. Vous devez vous secouer pour prouver à votre entourage, à votre enfant et à vous-mêmes que vous êtes capables.

L’une des femmes que j’ai rencontrée dans ma vie et qui m’inspire malgré le peu de temps passé avec elle, n’est pas mondialement connue, mais elle était une jeune femme leader, incarnait cette étoffe de la femme africaine. Une femme battante, prête à tout donner pour réaliser ses rêves, elle défiait ses limites et épatait plus d’un par son calme, sa spontanéité, sa gaieté et sa capacité à vous rallier à sa cause dès qu’elle prenait la parole. Bien qu’étant une jeune maman, elle militait auprès de différentes ONG et associations pour porter son message à l’endroit des femmes et jeunes filles en leadership féminin. Elle avait autant le temps pour ses convictions et ses multiples taches professionnelles que pour sa famille. Femme dynamique, mère et épouse dévouée, elle incarnait en elle l’agilité, la force et la joie de vivre malgré tout ce qui dressait en face d’elle comme obstacles. Je te parle là d’une femme ordinaire comme les autres, mais qui a été extraordinaire parce qu’elle a su tout donner pour faire valoir ses convictions. Elle était serviable, souriante et très curieuse. Elle vivait de ses passions et accumulait les activités pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle était tout simplement elle, car elle se battait pour elle, pour ses enfants, pour son mari, pour ses rêves et pour apporter sa participation à l’amélioration des conditions de vie des jeunes et à l’éveil de leur conscience pour le changement du monde. Par elle, j’ai compris que le combat que je menais dans le but d’être une femme leader n’était pas vain et pour honorer sa mémoire et faire perpétuer son œuvre, je me suis décidée à m’engager comme jeune volontaire dans l’organisation où elle travaillait.
Pour te dire ma fille, que tout le monde peut nous inspirer et apporter une plus-value à notre vie.
A toutes ces filles, fatiguées, découragées, peinées et abattues par les coups de la vie, je dis courage.
Levez-vous, et décidez de vous battre jusqu’au bout car l’avenir c’est vous, c’est nous. La société dans laquelle nous sommes a besoin de nous, le monde a besoin de nous. Depuis 1962, des femmes se battent, bien qu’un chemin reste encore à parcourir nous n’avons pas le droit d’abandonner la lutte et rendre vains leurs efforts.
Ainsi, je vous exhorte à lire ce message d’ Eli AKUE twitto et blogeur
togolais qui nous a adressé ce beau message “je voudrais transmettre juste un peu d’audace pour braver cette peur dans laquelle elles sont embrigadées”.
Sache ma fille, qu’en tant que femme, nous avons un devoir envers nos ainées, nos sœurs et nos filles : nous battre comme nous le pouvons pour nos convictions.
#JeuneEtBattante
#JIFA2017
2 commentaires
Femme, jeune femme, jeune fille, nous n’avons pas le droit d’abandonner la lutte. Merci Edwige d’avoir fait le choix de porter haut ce message.
Je vous en prie madame. Merci à vous pour le soutien. Ensemble on y arrivera.